Le présent concours s’inscrit dans le cadre du réaménagement de la rue Prince-Arthur Est, identifié comme le projet de legs de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal.
L’œuvre de Jon Rafman « Transitions » s’inspire du poème d’Ezra Pound «Hugh Selwyn Mauberley». Elle fait partie d’une réflexion amorcée par l’artiste dans sa série intitulée « New Age Demanded » qui questionne les dichotomies engendrées par notre dépendance au Web dans notre vie quotidienne.
L’œuvre d’art est composée de deux sculptures en granit, l’une est à la verticale et l’autre à l’horizontale. Les deux sont placées sur deux socles en granit. L’œuvre utilisera une technologie de pointe pour réaliser l’une des plus anciennes traditions de la sculpture : bien que taillées dans le granit, les sculptures seront créées à l’aide d’une technologie numérique avant d’être façonnées à l’aide d’un robot. L’utilisation d’une méthode contemporaine et technologique pour sculpter est innovante.
Ces sculptures illustrent la recherche de permanence historique dans une culture éphémère. Le projet suggère l’anonymat dans la ville : les sculptures de Transitions capturent le mouvement accéléré d’un instant. Chacune des œuvres évoquant une méditation sur l’histoire multiple du site ainsi que son utilisation actuelle.
Le jury composé de professeurs, d’experts et de citoyen, a sélectionné quatre finalistes pour réalisation d’une proposition: Cooke-Sasseville, Jean-Robert Drouillard, Josée Dubeau et Jon Rafman. Il s’agit de la première œuvre d’art public de Jon Rafman dans la collection municipale.
Jon Rafman
Jon Rafman examine la nature changeante de l’identité personnelle au sein d’une société contemporaine. L’ensemble de sa production, qui intègre vidéos, installations, sculptures, photographies et peinture, interroge les limites du virtuel et du réel, de l’historique et du personnel, de la mémoire et du subjectif. En combinant des éléments provenant des mondes matériels et virtuels, Rafman souligne l’aisance avec laquelle la traduction entre ces deux langages s’effectue, modelant par le fait même notre perception de nous-mêmes ainsi que la façon dont nous établissons un contact avec notre environnement. Rafman est reconnu pour ses œuvres qui impliquent des images trouvées sur Google Street View.
Jon Rafman (n. 1981) vit et travaille à Montréal. Son travail a été présenté au New Museum (New York), au Palais de Tokyo (Paris), au Stedeljik Museum (Pays-Bas), à la Saatchi Gallery (Londres), au Contemporary Art Museum of Saint-Louis ainsi qu’au Musée d’Art Contemporain Canadien de Toronto (MOCCA). Son travail a été présenté dans d’importantes expositions de groupe internationales telles que pour le K11 Art Shangaï (2017), la Biennale de Sharjah (2017), la Biennale de Berlin 9 (2016) et la Biennale européenne Manifesta 11 (2016). L’artiste a été nominé pour le Sobey Art Award 2014 et en 2016 et a été finaliste pour 2018. Il a également été lauréat du Prix Pierre-Ayot en 2015.