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Biennale d’art contemporain autochtone – Premier Volet d’art public

Le nouveau volet Art public de l’édition 2024 de la Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) présente quatre œuvres d’artistes autochtones dans deux lieux de la Ville.

Cette première exposition d’art public temporaire de la BACA est appuyée par le Bureau d’art public de la Ville de Montréal et réalisée grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente de développement culturel de Montréal.

Espace pour la vie

Le Jardin botanique de Montréal accueille les œuvres de Eruoma Awashish, Craig Commanda au Jardin des Premières-Nations ainsi que l’œuvre d’Amanda Roy la Maison de l’arbre.

Arrondissement de Verdun

L’œuvre de Sierra Barber est installée en façade du Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun

Du 9 août 2024 au 31 octobre 2024 


 

Eruoma Awashish

La décolonisation du sacré est au cœur de sa pratique, puisqu’elle s’approprie les symboles de la religion catholique pour les faire siens. C’est une façon pour elle de se réapproprier sa propre spiritualité et de renverser la relation de domination que la religion catholique a eue sur les peuples autochtones. Sa principale source d’inspiration est la rencontre des traditions de son peuple et des autres Premières Nations avec le monde moderne. Elle aime jouer avec le concept de dualité et sa double identité – atikamekw du côté de son père et québécoise du côté de sa mère – lui permet de “ mieux comprendre les différences qui distinguent ces deux peuples et de créer un espace de dialogue à travers son travail “. À travers sa pratique artistique, Euroma Awashish explore sa culture atikamekw et son identité en tant que femme atikamekw et québécoise. Son travail parle d’hybridation et de métamorphose. La blessure ou le deuil sont des thèmes qu’elle aborde souvent, car elle les considère comme une porte d’entrée vers la transformation. Son travail est empreint de spiritualité, de symboles et de syncrétisme.

Eruoma Awashish est une artiste atikamekw qui a grandi dans la communauté d’Opitciwan en Haute-Mauricie, au Québec. Après avoir obtenu un baccalauréat en art interdisciplinaire de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle vit et travaille dans la communauté innue de Mashteuiatsh.

Eruoma Awashish, crédit photo: Vanessa Fortin, 2024

Craig Commanda

La morsure d’écorce de bouleau est une ancienne technique artistique anishinaabe qui consiste à plier un mince morceau d’écorce de bouleau que l’on mord avec les dents pour produire des motifs afin de faire briller la lumière à travers l’écorce. Cette technique était utilisée pour réaliser des motifs d’ornementation d’aiguilles de porc-épic et pour passer le temps. Craig Commanda a appris à mordre l’écorce de bouleau auprès de Simon Brascoupé, un artiste renommé de Kitigan Zibi.

Craig Commanda est un artiste multidisciplinaire anishnaabe de la Première Nation de Kitigan Zibi, dont le travail englobe le cinéma, la musique, le perlage, la poésie, la photographie, l’artisanat traditionnel, le tannage des peaux et la fabrication numérique. Il est titulaire d’un baccalauréat en production cinématographique de l’Université Concordia. Ses films ont été projetés au festival imagiNATIVE film + media arts (Tkaronto/Toronto), ainsi que sur l’ensemble de l’île de la Tortue et dans des festivals en Suisse et en Nouvelle-Zélande. Il a exposé des perlages à la Galerie d’art d’Ottawa, à la Galerie SAW (Ottawa), à Montréal Arts Contemporain et à Pierre François Ouellette art contemporain (Tiohtià:ke/ Montréal) et a participé à des foires d’art à Montréal, Toronto et à la Biennale Révélations à Paris.) En 2023, il a effectué une résidence musicale au Banff Centre. Actuellement, sa pratique est basée à Montréal/Mòniyang.

Craig Commanda, crédit photo: Ville de Montréal, 2024

Amanda Roy

Une partie de l’histoire de la création de la Nation Anishinaabek avec laquelle Amanda Roy a grandi, raconte son arrivée dans les Grands Lacs et sa migration depuis la côte Est de ce qui est maintenant le territoire Mi’kma’ki. Une prophétie la destinait à se diriger vers l’ouest, et un chemin lui a été donné à suivre avec des îles comme repères. Cette migration a duré plus de 500 ans, avec plusieurs arrêts en cours de route: certaines personnes sont restées tandis que d’autres ont continué leur voyage. Leur premier arrêt fut l’île de Mooniya, aujourd’hui connue sous le nom de Mooniyaang, de Montréal et Tiohtià:ke par les Haudenosaunee.

La murale d’Amanda Roy est dans le style woodland des Anishinaabek, souvent associé à Norval Morrisseau et Daphne Odjig. Daphne, issue de la même communauté de Wiikwemkoong qu’Amanda, a été baby-sitter, puis enseignante et mentor du père d’Amanda, Randy C. Trudeau. Randy, faisant partie de la deuxième vague du mouvement artistique woodland, a été formé par Daphne Odjig et Carly Ray lors d’un atelier d’été sur l’île Schreiber. Il a ensuite déménagé à Toronto où il est devenu ami avec Norval Morrisseau et a été mentoré par lui tout en développant son propre style dans le domaine du woodland.

Amanda Roy, Anishinaabek de Wiikwemkoong, a travaillé avec le Conseil national des arts du Canada comme productrice associée pour leur programme d’animation Hothouse et est actuellement productrice de ligne avec leur unité de documentaire de l’Est. Elle a participé à divers projets de film, télévision et médias numériques avec plusieurs entreprises de production autochtones diffusés à l’international. Amanda est également lauréate du Prix Révélation en arts autochtones de la Fondation Hnatyshyn et boursière de la diversité des voix de Netflix-BANFF. Son travail a été exposé dans des institutions telles que le Smithsonian Institute, le Berkeley Art Center, le Royal Alberta Museum, le Whyte Museum, le Prince of Wales Northern Heritage Centre, le Textile Museum of Canada, la Galerie Shé:kon et La Guilde. Elle a également complété plusieurs résidences d’artistes.

Amanda Roy, crédit photo: Vanessa Fortin, 2024

 

Sierra Barber

Son travail reflète et équilibre les expériences stratifiées de mon identité. En utilisant l’iconographie Haudenosaunee, son travail crée un espace qui me permet d’explorer sa relation aux histoires, qu’elles soient connues ou inconnues. Il lui permet de me réapproprier et de se connecter aux histoires qui font partie d’elle et auxquelles elle appartient.

Lors de la création de cette pièce, elle a voulu que le motif de la fleur perlée tombante soit exposé sur du verre où le ciel se refléterait, se fondant avec les fleurs et devenant partie intégrante de l’imagerie. Le modèle des fleurs perlées est celle des fraises et du ciel, inspirée de l’histoire de la création des Mohawks. Son intention pour cette pièce est d’apporter de la visibilité aux histoires qui ont leur place ici, chaque fleur perlée porte une partie de l’histoire. Les fraises et les fleurs de fraises apparaissent dans son travail parce qu’elles sont un symbole de vie, elle les voit aussi comme un symbole de résilience. L’utilisation de motifs renvoie à des idées de répétition, de cycles et de continuité.

Sierra Barber (elle) est une artiste Upper Mohawk / mixte européenne de Port Dover, en Ontario, inscrite au Territoire des Six Nations de Grand River. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université OCAD en 2015, avec une spécialisation en sculpture et installation et une mineure dans le programme de culture visuelle autochtone. Sierra poursuit actuellement une maîtrise en beaux-arts dans le programme de peinture et de dessin à l’Université Concordia à Tiohtiá:ke/Montréal, au Québec. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre de l’exposition annuelle d’art autochtone avec jury au Woodland Cultural Centre, à l’échelle internationale à la galerie HOEA ! à Aotearoa (Nouvelle-Zélande). Elle est représentée par l’Art Gallery of Hamilton’s Art Sales & Services.

Sierra Barber, crédit photo: Michael Patten 2024


Lancée en 2012, la BACA est un organisme à but non lucratif basé à Montréal (enregistré en 2016) qui promeut le travail des artistes autochtones. La Biennale a lieu tous les deux ans, dans plusieurs lieux, et chaque itération se concentre sur un thème spécifique. L’événement s’adresse à un public de plus en plus large – autochtone et non autochtone – et présente des artistes émergents et établis. Leur mission est de promouvoir l’art autochtone, de sensibiliser et d’éduquer le public aux questions culturelles des Premières Nations.

La BACA, 7e édition en 2024, se déroule autour du thème des Récits de la création du monde.