Hannah Claus
entre les eaux et les étoiles
2025
Présentation de l'oeuvre
L’œuvre « entre les eaux et les étoiles » représente les variations des ondes sonores d’un chant de gorge interprété par le duo mère-fille Inuuk, Nina Segalowitz et Sierra Segalowitz-Clabaux. Les chants de gorge inuits, toujours exécutés en duo, sont une tradition culturelle et sociale pratiquée par les femmes pour le plaisir, comme moyen de se divertir et de partager un moment ludique. Dans cette œuvre, le chant imite le ruissellement de l’eau passant par-dessus les roches et les cailloux du lit d’une rivière. L’idée de représenter cette tradition est inspirée par l’emplacement du centre Sanaaq, situé près du square Cabot, un lieu où se rassemblent fréquemment les personnes autochtones, en particulier inuites.
Composée de formes en verre plat qui sont torsadées vers le haut et vers le bas, l’œuvre suggère des fils suspendus rappelant les lanières d’une ceinture wampum. Celles-ci font référence à la continuité vivante et ininterrompue de la relation entre la terre et le ciel, ainsi qu’à la nature fragile et multiple des liens tissés, de la communication et de la communauté.
Ainsi, cette œuvre réunit diverses expressions du territoire — géographiques, vocales et culturelles — dans une composition visuelle cohérente. Fabriquée à la main, chaque forme en verre renforce la richesse de l’expression individuelle, en superposant de nombreuses couches d’expérience au sein d’un récit commun et continu.
Événements associés
La réalisation de l’œuvre s’inscrit dans le cadre du projet de construction du centre Sanaaq, situé dans le quartier Peter-McGill de l’arrondissement de Ville-Marie. Conformément à la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec, cet immeuble devait être doté d’une œuvre d’art conçue spécifiquement pour lui.
Hannah Claus
Hannah Claus, membre de la communauté Kanien’kehá:ka de Kenhtè:ke en Ontario, habite et travaille à Tiohtià:ke [Montréal] depuis 2001.Dans sa pratique artistique, elle emploie une épistémologie Onkwehonwe [autochtone] afin de mettre en évidence des façons de comprendre et d’être en relation avec les mondes qui nous entourent. Elle est également professeure permanente dans le Département des arts visuels de l'Université Concordia. Elle a été membre du conseil d’administration du Conseil des arts de Montréal (2017-2024) et est co-fondatrice de daphne, le centre d’artistes autochtone à Montréal.
Prix et distinctions
- Prix Giverny , 2020
- Prix Eiteljorg , 2019