L’œuvre est présentée dans un espace vert bordant le lac Saint-Louis. Il s’agit d’une sculpture monolithique représentant un corps d'homme qui émerge d'un bloc de pierre. Sur la partie basse de l'œuvre, un poisson frôle la jambe de l'homme, alors que, sur la face opposée, une grande plume est gravée. La sculpture est en pierre incrustée de pigments métalliques, et certaines parties sont encore lisses, non taillées.

Études pour la figure, Saint-Laurent combine en une même masse rocheuse, géométrie et corps humain. Cette masse dégage la même rigidité et le même statisme que les statues créées par les premiers artistes de la Grèce antique. Le dynamisme de l'œuvre provient de la variété des textures qui apparaissent à sa surface et des différentes approches utilisées pour la taille de la pierre. Ces blocs superposés présentent une organisation complexe de surfaces planes et polies, d'angles droits, de sections sculptées en ronde-bosse et en bas-relief. L'œuvre possède une dimension narrative; elle évoque l'impressionnante force des contrées presque sauvages, découvertes par les hommes qui débarquèrent dans le Nouveau Monde. Le poisson près de la jambe de l'homme renvoie au fleuve, cet axe vital par lequel les explorateurs pénétrèrent ces riches territoires qui leur étaient inconnus.

L’œuvre Études pour la figure, Saint-Laurent a d’abord été exposée au premier Salon international de la sculpture extérieure, un événement organisé par le Centre des arts contemporains du Québec à Montréal, pour le 350e anniversaire de la fondation de Montréal, en 1992. Sous le thème « Aux quatre vents », cette exposition de sculptures monumentales et environnementales rassemblait sur la promenade du Vieux-Port de Montréal 12 œuvres créées spécialement pour l’occasion. À la fin de l’événement, l’œuvre de Maler a été installée à son emplacement permanent, à Lachine.