L'œuvre se décrit ainsi : des lignes d'acier déploient leurs courbes sur le terrain alors que de nombreuses tensions s'exercent sur elles. Chacune des trois bandes de métal laminé est déchirée sur la presque totalité de sa longueur, de sorte que sa partie inférieure s'ancre et repose au sol sur un damier de béton alors que sa partie supérieure décrit un arc au-dessus. Ces bandes courbées créent un dôme semblable au renflement d'une vague et traversent le damier en diagonale. Tordus, repliés, ployés, ces traits d'acier redoublent les lignes de l'horizon et du paysage. S'agirait-il d'une métaphore du parcours d'Ulysse et de sa volonté de conquérir un ailleurs lointain ? La structure de cette œuvre de même que ces points de contact avec le sol sont en relation étroite avec la nature du site et sa topographie.

L’œuvre Les voûtes d’Ulysse a d’abord été exposée au premier Salon international de la sculpture extérieure, événement organisé par le Centre des arts contemporains du Québec à Montréal, pour le 350e anniversaire de la fondation de Montréal, en 1992. Sous le thème « Aux quatre vents », cette exposition de sculptures monumentales et environnementales rassemblait sur la promenade du Vieux-Port de Montréal 12 œuvres créées spécialement pour l’occasion. À la fin de l’événement, l’œuvre de Nadeau a été installée à son emplacement permanent, à Lachine.