Cet ensemble sculptural est situé sur le terrain devant la maison de la culture Claude-Léveillée et disposé de part et d’autre d’une allée piétonnière menant à l’édifice. L’œuvre consiste en une pyramide à paliers en béton reliée par un câble à un mur triangulaire en acier. Pour l’artiste, la pyramide symbolise « les agoras des places anciennes » (Dossier de présentation, 1986). Sous tension, le câble qui relie les deux éléments semble éplucher le coin supérieur de la plaque d’acier. Cette mise en scène, amplifiée à la tombée de la nuit par un système d’éclairage, dévoile un triangle isocèle noir et jaune qui reprend le motif d’un panneau de signalisation et contraste avec le fini brut des matériaux utilisés. Également mise en évidence par un dispositif lumineux, une petite porte entrouverte permet de traverser la structure d’acier. Cet élément ludique invite à entrer en interaction avec l’œuvre. Le brouillage d’échelle qui en découle, étant donné la petite dimension de la porte, est un aspect récurrent dans la pratique sculpturale de l’artiste.

Cette œuvre a été commandée par concours en 1986, à l’occasion de l’acquisition par la Société d’habitation et de développement de Montréal de l’ancienne école Centenaire de la Paix, devenue le centre Jean-Marie-Gauvreau . L’œuvre d’art a été réalisée en vertu de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du gouvernement du Québec au moment de la rénovation de l’édifice dans le but d’y héberger des compagnies artistiques et culturelles en 1987.