Michel De Broin
Dendrites
2017
Présentation de l'oeuvre
Dendrites est composée de deux importantes sculptures en escalier avec de grands porte-à-faux. Disposées de part et d’autre de la rue Notre-Dame, s’intégrant au seuil nord du projet Bonaventure, les sculptures de forme hybride émergent du sol tels deux arbres imposants à l’allure industrielle. De morphologies semblables, ces structures se distinguent par leur taille et leurs sinuosités. L’acier intempérique utilisé comme matériau principal rappelle le passé manufacturier du secteur où l’œuvre est implantée. La couleur ocre de la surface oxydée se rapproche également de l’aspect d’un tronc d’arbre. Le terme « dendrite » réfère au prolongement arborescent des neurones, qui propagent les stimulations cérébrales. Il signifie également une ramification, soit un ensemble d’embranchements d’un réseau ou d’un système. Les deux éléments qui composent l’œuvre reproduisent ce phénomène neuronal à l’échelle du paysage. Les branches qui se déploient parallèlement au sol prennent la forme d’escaliers grâce auxquels les visiteurs peuvent atteindre les extrémités des ramifications. Qu’elle soit contemplée ou escaladée, l’œuvre joue sur les rapports d’échelle en fonction de la position adoptée par le visiteur. De part et d’autre de la rue, les deux éléments se font face, se communiquent, donnant l’impression d’être connectés au milieu de ce carrefour routier et piétonnier.
Événements associés
L’œuvre Dendrites a été réalisée dans le cadre du projet de réaménagement de l’autoroute Bonaventure à l’entrée du centre-ville de Montréal, qui constitue un legs pour le 375e anniversaire de la fondation de Montréal. Le projet a été retenu à l’occasion d’un concours pancanadien sur invitation, lancé en 2016.
Michel De Broin
Michel de Broin détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia (1995) et une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (1997). De Broin explore, dans sa production, les interfaces entre les systèmes technologiques, biologiques et physiques. En construisant des relations imprévues entre déchets, productivité, consommation et risque, il remet en question la valeur d’usage et les associations d’objets et de symboles familiers. Son travail a été exposé au Québec, au Canada et en Europe. Plusieurs musées et collections publiques ont fait l’acquisition de ses œuvres, notamment le Musée des beaux-arts du Canada, l’Art Gallery of Ontario, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec et la Ville de Montréal. Il a réalisé plusieurs œuvres d’art public, dont Dendrites (Montréal, 2017), Interlude (Québec, 2016), Bloom (Calgary, 2015), Possibilities (Mississauga, 2012), Interlace (Changwong, 2012), Majestic (Nouvelle-Orléans, 2011), L’Arc (Montréal, 2009) et Révolutions (Montréal, 2003). En 2007, il a remporté le Sobey Art Award. Il est représenté par Blouin Division à Montréal.
Prix et distinctions
- Le Prix Sobey Art, 2007
- Le Prix Reconnaissance UQAM, 2006
- Le prix Québec-Capitale, fondation Découverte, 1998
- lauréat/lauréate, Prix Pierre-Ayot, 2002
- Prix Graff, 2006