Gilles Mihalcean
La peur
1993
Présentation de l'oeuvre
Située au bout de la promenade qui relie le Centre d’histoire de Montréal et le musée d’archéologie et d’histoire Pointe-à-Callière, sur une place décrite par ses architectes comme « une courtepointe de trottoirs et de verdure », La Peur rassemble des éléments hétérogènes d’une grande importance symbolique. Sur une dalle de granit est érigée une croix formée d’un complexe assemblage de tiges d’acier carrées. Au sol, un disque d’aluminium doté d’un doigt (index), moulé d’après celui de l’artiste, s’appuie sur la croix alors qu’un bloc de grès, de calcaire et de marbre est déposé sur la dalle. Plus loin, une pierre de granit peinte en vert se trouve quelque peu à l’écart.Faite à partir de matériaux fabriqués, transformés ou bruts, La Peur reflète les différentes étapes du développement de la civilisation. Le caillou et le bloc fait de strates de pierres réfèrent à des temps plus anciens. La croix, symbole incontournable de la chrétienté, rappelle la participation active de la religion dans le développement du Québec; d’un point de vue géographique, elle est l’écho, à échelle humaine, de la croix du mont Royal. Sa forme inusitée évoque par ailleurs un satellite placé en orbite dans l’espace. Le doigt, inséré dans le disque transformé en bouclier, se lit quant à lui comme une métaphore de la peur.
Ce singulier assemblage inspiré des souvenirs d’enfance de l’artiste constitue sa première œuvre extérieure. Elle engendre une forme d’indétermination sémantique qui appelle à l’imagination. À l’instar de plusieurs des œuvres de l’artiste, l’interprétation du spectateur est ce qui crée le véritable poème. Pour Mihalcean, il s’agit d’une « tentative de créer une scène en multipliant les images qui pourraient lui être associées, afin […] que la sculpture se présente […] comme une sorte de récit mobile. » (1998)
Événements associés
L’œuvre a été créée par l’artiste spécifiquement pour la cour arrière du Centre d’histoire de Montréal. La cour est intégrée au nouvel aménagement de la place d’Youville qui évoque l’histoire de ce site, autrefois un centre économique et politique important de l’ouest de Ville-Marie.
Gilles Mihalcean
Né à Montréal, Gilles Mihalcean explore depuis 1969 la valeur poétique des matériaux, bruts ou ready-made, de manière à créer une métaphore, un récit qui naît de l’imagination du regardant et qui s’inscrit dans le temps. Ce sculpteur autodidacte, dont le travail a contribué au renouveau de la sculpture dans les années 1970, a fait notamment l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain en 1995.
Prix et distinctions
- prix Paul-Émile-Borduas, 2011
- bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle, 2005
- prix Victor-Martin-Lynch-Staunton, Conseil des arts du Canada, 1988
- prix des Concours artistiques du Québec, 1969
Présentation de l'oeuvre
Située au bout de la promenade qui relie le Centre d’histoire de Montréal et le musée d’archéologie et d’histoire Pointe-à-Callière, sur une place décrite par ses architectes comme « une courtepointe de trottoirs et de verdure », La Peur rassemble des éléments hétérogènes d’une grande importance symbolique. Sur une dalle de granit est érigée une croix formée d’un complexe assemblage de tiges d’acier carrées. Au sol, un disque d’aluminium doté d’un doigt (index), moulé d’après celui de l’artiste, s’appuie sur la croix alors qu’un bloc de grès, de calcaire et de marbre est déposé sur la dalle. Plus loin, une pierre de granit peinte en vert se trouve quelque peu à l’écart.Faite à partir de matériaux fabriqués, transformés ou bruts, La Peur reflète les différentes étapes du développement de la civilisation. Le caillou et le bloc fait de strates de pierres réfèrent à des temps plus anciens. La croix, symbole incontournable de la chrétienté, rappelle la participation active de la religion dans le développement du Québec; d’un point de vue géographique, elle est l’écho, à échelle humaine, de la croix du mont Royal. Sa forme inusitée évoque par ailleurs un satellite placé en orbite dans l’espace. Le doigt, inséré dans le disque transformé en bouclier, se lit quant à lui comme une métaphore de la peur.
Ce singulier assemblage inspiré des souvenirs d’enfance de l’artiste constitue sa première œuvre extérieure. Elle engendre une forme d’indétermination sémantique qui appelle à l’imagination. À l’instar de plusieurs des œuvres de l’artiste, l’interprétation du spectateur est ce qui crée le véritable poème. Pour Mihalcean, il s’agit d’une « tentative de créer une scène en multipliant les images qui pourraient lui être associées, afin […] que la sculpture se présente […] comme une sorte de récit mobile. » (1998)
Événements associés
L’œuvre a été créée par l’artiste spécifiquement pour la cour arrière du Centre d’histoire de Montréal. La cour est intégrée au nouvel aménagement de la place d’Youville qui évoque l’histoire de ce site, autrefois un centre économique et politique important de l’ouest de Ville-Marie.
Gilles Mihalcean
Né à Montréal, Gilles Mihalcean explore depuis 1969 la valeur poétique des matériaux, bruts ou ready-made, de manière à créer une métaphore, un récit qui naît de l’imagination du regardant et qui s’inscrit dans le temps. Ce sculpteur autodidacte, dont le travail a contribué au renouveau de la sculpture dans les années 1970, a fait notamment l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain en 1995.
Prix et distinctions
- prix Paul-Émile-Borduas, 2011
- bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle, 2005
- prix Victor-Martin-Lynch-Staunton, Conseil des arts du Canada, 1988
- prix des Concours artistiques du Québec, 1969