Henri Hébert
Monument aux braves d'Outremont
1925
Présentation de l'oeuvre
Inauguré au parc Outremont, en présence du ministre de la Défense nationale de l'époque, Edward Mortimer Macdonald, ce cénotaphe rend hommage aux disparus et perpétue le souvenir des morts des deux guerres mondiales. Le sculpteur, Henri Hébert, s’associe à l’architecte montréalais John Roxburgh-Smith pour le dessin de la stèle en marbre blanc. Les noms des soldats morts sont inscrits sur la surface de ce « mur du sacrifice ». Hébert a donné un titre précis à l’élément principal du mémorial « La Ville d’Outremont pleurant ses morts sous l’ombre du drapeau ». Il s’agit d’une sculpture en bronze, qui trône au centre de la stèle. Allégorie de la ville d’Outremont qui est en deuil pour la mort de ces fils, cette sculpture représente une jeune pleureuse, bras droit en arrière dans un geste d’accablement et paume de la main tournée vers l’extérieur. L’utilisation d’un vocabulaire moderniste pour son modelage enjoint à penser que cette figure est inspirée de la sculpture La méditation ou la voix intérieure (1896) d’Auguste Rodin, pour laquelle Hébert manifeste son admiration en 1918. Événements associés
Morts outremontais des deux guerres mondiales. (Au départ, ce monument était dédié aux victimes de la Premiére Guerre mondiale. Après 1945, les noms des victimes et des blessés lors de la Seconde Guerre mondiale ont été inscrits sur le mur en marbre du monument, ainsi que les dates de ce conflit. )
Les deux grandes guerres mondiales, celle de 1914-1918 et celle de 1939-1945, ont été des événements marquants de l’histoire de l’humanité. Parmi les 1,4 million de soldats canadiens qui ont pris part à l'un ou l'autre de ces conflits, 118 000 y ont perdu la vie. Des soldats canadiens originaires de la ville d’Outremont sont au nombre des victimes. Ils étaient des anglophones et des francophones qui se sont battus côte à côte au nom de leur pays.
Henri Hébert
Fils du sculpteur Louis-Philippe Hébert, Henri Hébert naît à Montréal en 1884. Il reçoit sa formation à l'École des beaux-arts et à l'École des arts décoratifs de Paris, puis revient à Montréal en 1909. Sa carrière sera partagée entre la réalisation de commandes diverses et l’enseignement. Dès 1910, il joint le corps professoral de l’École d’architecture de l’Université McGill, puis en 1923, il enseigne le modelage au Conseil des arts et manufactures, au Monument national. En 1940, Hébert se voit décerner un doctorat honorifique par l’Université de Montréal. Membre associé de l’Académie royale des arts du Canada, il décède à Montréal, à l’âge de 66 ans.
Prix et distinctions
- doctorat honorifique par l’Université de Montréal, 1940
- Membre associé de l’Académie royale des arts du Canada,