Jocelyne Alloucherie
Porte de jour
2004
Présentation de l'oeuvre
À mi-chemin entre sculpture et architecture, l’œuvre de Jocelyne Alloucherie est composée de deux structures d’acier corten constituées de trois pans. Les pièces présentent chacune une ouverture qui agit à titre de cadre métaphorique dans le square.Porte de jour permet au passé historique du lieu de refaire surface. Sous forme de muraille, l’œuvre témoigne de la présence au XVIIIe siècle de la porte de Québec qui délimite alors la partie ancienne de la ville de son faubourg. Par sa couleur rougeâtre qui rappelle le métal rouillé, elle évoque les anciennes fonctions du lieu, du square adjacent à la gare Dalhousie au XIXe siècle à la gare de triage du début du siècle dernier. Comme une trace d’absences, elle restitue ainsi la mémoire du lieu.
Face à la fixité de ce cadre, face à la rigidité de cette structure, c’est pourtant le regard mouvant du spectateur qui est interpellé. L’œuvre lui propose un parcours, une ouverture par laquelle il est possible d’aborder différemment le parc, l’arbre ou les habitations environnantes. Comme le résume l’artiste, la Porte de jour « est une frontière ouverte évoquant par divers aspects l’histoire du lieu, mais proposant aussi une exploration sensible et directe de ses qualités présentes et nouvelles 1».
1. Jocelyne Alloucherie, dépôt de projet, 2004.
Événements associés
Porte de jour s’inscrit dans le projet d’aménagement d’un square adjacent à l’ancienne gare Dalhousie en bordure du Faubourg Québec. À l’instar de l’œuvre d’Alloucherie, cet espace a été créé de manière à témoigner des principales composantes de sa valeur historique. L’endroit, situé à la limite de l’ancienne ville fortifiée, a en effet été le point de départ du premier trajet ferroviaire à destination de l’Ouest canadien en 1886.
Jocelyne Alloucherie
Diplômée en arts de l’Université Laval et de l’Université Concordia, Jocelyne Alloucherie suscite, au moyen du dessin, de la photographie, de la sculpture et de la peinture, une expérience sensible de l’éphémère et de l’immuable.
Son travail est représenté dans les plus grandes collections publiques au Canada et à l’étranger. Certaines de ses œuvres se trouvent également dans l’espace public, notamment à l’Université York à Toronto et au collège Gérald-Godin à Montréal.
Son travail est représenté dans les plus grandes collections publiques au Canada et à l’étranger. Certaines de ses œuvres se trouvent également dans l’espace public, notamment à l’Université York à Toronto et au collège Gérald-Godin à Montréal.
Prix et distinctions
- Ordre du Canada, 2008
- Prix Jean-Paul Riopelle, Conseil des arts et des lettres du Québec, 2006
- Prix de l'Association des publications canadiennes pour Artist Project dans Canadian Art, 2004
- Prix Paul-Émile Borduas, 2002
- Prix des arts visuels, Gouverneur général du Canada, 2000
- Prix Louis-Philippe-Hébert, Société Saint-Jean-Baptiste, 1997
- DAAD Der Deutsch Akademisch Austausdienst, Berlin, 1997
- Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton, Conseil des arts du Canada, 1989