Jocelyne Alloucherie
Regarder les pommetiers
2007
Présentation de l'oeuvre
Parmi la collection de pommetiers du Jardin botanique de Montréal, une sculpture composée de trois volumes verticaux d’acier corten et de deux blocs de granit horizontaux légèrement concaves en leur sommet se présente comme une fenêtre ouverte sur la nature qui l’entoure.Le titre est une invitation directe à la contemplation. L’œuvre Regarder les pommetiers, qui accepte sa vocation de médiatrice entre nature et culture, emprunte à l’architecture afin de fournir un cadre à partir duquel le spectateur est invité à considérer les qualités esthétiques du paysage environnant. Tel un dispositif photographique, elle circonscrit le regard et accentue la valeur de cet environnement.
La présence de l’œuvre incite également à l’arrêt. L’artiste a en effet conçu l’œuvre comme une halte, un espace de détente où l’on peut s’asseoir et observer. « J’ai tenté […] d’élaborer une œuvre contemporaine qui nous conduise à regarder plus intensément certains points de vue; un élément d’accueil, aménageant un moment de repos dans un parcours donné et d’où le regard se porte et erre avec plus d’intensité et d’attention sur quelques vues choisies. 1 »
1.Jocelyne Alloucherie, Dépôt de projet, juillet 2006.
Événements associés
L’œuvre est le résultat d’une commande publique de la Ville de Montréal soulignant le 75e anniversaire du Jardin botanique de Montréal, la célèbre institution du frère Marie-Victorin. Reconnu pour ses 22 000 espèces et cultivars de plantes et ses 10 serres d’exposition, le Jardin botanique est considéré comme l’un des plus importants du monde. Il est également pourvu d’une dizaine d’œuvres d’art public qui participent à leur façon à la compréhension et à l’intégration de l’humain à la nature.
Jocelyne Alloucherie
Diplômée en arts de l’Université Laval et de l’Université Concordia, Jocelyne Alloucherie suscite, au moyen du dessin, de la photographie, de la sculpture et de la peinture, une expérience sensible de l’éphémère et de l’immuable.
Son travail est représenté dans les plus grandes collections publiques au Canada et à l’étranger. Certaines de ses œuvres se trouvent également dans l’espace public, notamment à l’Université York à Toronto et au collège Gérald-Godin à Montréal.
Son travail est représenté dans les plus grandes collections publiques au Canada et à l’étranger. Certaines de ses œuvres se trouvent également dans l’espace public, notamment à l’Université York à Toronto et au collège Gérald-Godin à Montréal.
Prix et distinctions
- Ordre du Canada, 2008
- Prix Jean-Paul Riopelle, Conseil des arts et des lettres du Québec, 2006
- Prix de l'Association des publications canadiennes pour Artist Project dans Canadian Art, 2004
- Prix Paul-Émile Borduas, 2002
- Prix des arts visuels, Gouverneur général du Canada, 2000
- Prix Louis-Philippe-Hébert, Société Saint-Jean-Baptiste, 1997
- DAAD Der Deutsch Akademisch Austausdienst, Berlin, 1997
- Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton, Conseil des arts du Canada, 1989