Le parc Jean-Duceppe se transforme en un immense théâtre où cette œuvre tel un rideau de scène, fait écho à la végétation. Elle rend hommage à l’engagement artistique et aux valeurs qui ont guidé Jean Duceppe tout au long de sa vie. Un pan découvre des lattes de métal qui tissent les contours d’un arbre; sur l’autre versant se dessinent des feuilles de laurier en arabesque, couronnant la carrière de l’homme de théâtre. La figure de l’arbre est essentielle au sens de l’œuvre. Elle prend de l’expansion en son centre et s’ouvre, symbolisant ainsi le destin du comédien. L’élévation de l’œuvre se mesure à l’élévation des deux plateaux érigés au nord et au sud du parc. Il ne s’agit pas d’une œuvre à l’effigie de Jean Duceppe, mais bien d’une œuvre en hommage à son action artistique et aux valeurs qui l’ont guidé tout au long de sa vie professionnelle.

« Il y a un peu du Québec dans ce "Je me souviens". Avec ces rires d'enfants dans le parc. Parmi ces promeneurs. Et dans cette marque tangible, réelle, désormais incontournable, qu’ont tracée les pas accumulés de ce grand comédien qu’a été Jean Duceppe. »
– Louise Viger

Homme de théâtre, metteur en scène et comédien, Jean Duceppe est né à Montréal en 1923. Il débute au théâtre vers la fin des années 1940 avec la troupe de l’Arcade, la seule compagnie professionnelle de Montréal à l’époque. Après un court passage au Théâtre du Nouveau Monde, il se joint à la troupe d'Yvette Brind’Amour, le Théâtre du Rideau Vert. En 1973, il fonde La Compagnie Jean Duceppe, témoignant ainsi de son engagement envers le milieu théâtral. Il se distingue également au cinéma et à la télévision, notamment grâce à sa prestation dans Mon oncle Antoine de Claude Jutra. Récipiendaire de nombreuses distinctions, on lui accorde, en 1979, le prix Denise-Pelletier et il reçoit le titre de chevalier de l’Ordre national du Québec, en 1985.