Melvin Charney
Gratte-ciel, cascades d'eau / rues, ruisseau… une construction
1992
Présentation de l'oeuvre
Situé au cœur de Montréal, cet ensemble sculptural est formé de trois tours et d’un ensemble de caniveaux chevauchés par sept petits ponts. Ces éléments architecturaux et paysagers sont intégrés à la place Émilie-Gamelin dans une composition qui rappelle des éléments du paysage de la ville, que ce soit l’architecture, le mont, les plaines ou l’eau. Alors que les sculptures représentent des gratte-ciel du centre-ville, les ruisseaux évoquent quant à eux les eaux souterraines qui coulent naturellement du mont Royal au Saint-Laurent.Conformément à la vocation d’un parc urbain, qui est d’insérer des éléments naturels dans le cadre fonctionnel et rationnel de la ville, l’œuvre effectue une synthèse d’éléments antithétiques. Entre minéral et végétal, entre nature et culture, l’œuvre harmonise les particularités topographiques, architecturales et culturelles du lieu. Comme le remarque Charney lui-même, « le registre du visible se concrétise dans la juxtaposition ».
Événements associés
En 1990, la Ville de Montréal annonce l’aménagement d’un « centre d’animation urbaine », la place Émilie-Gamelin. Le site et l’œuvre de Charney sont alors réalisés conjointement et partagent la même visée, celle de faire écho au paysage montréalais.
Melvin Charney
Diplômé en architecture de McGill et de Yale, Melvin Charney (Montréal, 1935-2012) repense les interactions entre l’image, la mémoire et les lieux urbains. Son travail, oscillant entre l’architecture et les arts visuels, se retrouve dans de nombreuses collections nationales et internationales, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du centre Georges-Pompidou et du Fonds national d’art contemporain à Paris, et a été l’objet de plusieurs rétrospectives (Musée d’art contemporain de Chicago, 1982; Centre canadien d’architecture, 1991; Musée d’art contemporain de Montréal, 1979 et 2002). Les installations permanentes, Monument canadien pour les droits de la personne à Ottawa et Le jardin du Centre canadien d’architecture en 1990, comptent parmi ses projets d’art public les plus importants.
Prix et distinctions
- Chevalier, Ordre national du Québec, 2003
- prix Lynch-Staunton, Conseil des arts du Canada, 1997
- prix Paul-Émile-Borduas, 1996
- Berliner Kunstlerprogramme, Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD), 1982