Gilbert Boyer
La montagne des jours
1991
Présentation de l'oeuvre
L’intervention in situ de Gilbert Boyer est composée de cinq disques de granit disséminés le long des sentiers du parc du Mont-Royal. Sur ces plaques se trouvent des bribes de conversations entendues sur le site par l’artiste.L’environnement naturel du mont Royal, pourtant situé au cœur de la ville, les discussions familières auxquelles il donne lieu et les déambulations dont il est l’objet se trouvent ainsi représentés sur ce qui peut se concevoir comme un hommage à l’expérience que font les Montréalais de leur « montagne ».
Les spectateurs, découvrant au hasard de promenades La montagne des jours, peuvent s’approprier librement les paroles que l’œuvre grave au sol, les souvenirs, les émotions et les pensées qu’elle évoque. Boyer conçoit en effet son œuvre comme un partage. « De la fonte du printemps aux premières neiges de l’hiver, les dialogues poétiques des disques de granit racontent et échangent avec tous un quotidien montréalais. » – Gilbert Boyer, 1995 (1)
1. Lettre de l’artiste adressée à Hélène Thibodeau du Bureau d’art public.
Événements associés
L’œuvre, à l’origine temporaire, a été créée et installée pour les Cent jours d’art contemporain de 1991. Du 15 août au 3 novembre, l’événement organisé par le Centre international d’art contemporain de Montréal sous le thème « Art et espace public » avait pour objectif « d'indiquer de nouveaux lieux d'intervention où les artistes pouvaient réaliser des œuvres de consommation publique ». – Claude Gosselin, 1991 (1)
La Ville en a fait l’acquisition en 1996.
1. Claire Gravel, « Les cent jours d’art contemporain et le défi de l’œuvre dans l’espace public », Vie des Arts, Vol. 36, N° 144, 1991, p. 16-19.
Gilbert Boyer
Gilbert Boyer détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal (1973) et une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia (1986). Son travail propose un pont entre le quotidien et l’histoire, l’art et le lieu public. Boyer a réalisé plusieurs projets d’art public, dont I Looked for Sarah Everywhere (1994) au Toronto Sculpture Garden et Adresses personnelles (1996) à Aulnoy-Lez-Valenciennes en France.