Lux Obscura est une installation d’art numérique composée de deux stèles monolithiques verticales, agissant comme écrans dynamiques, disposées face à face à 20 mètres de distance l’une de l’autre. Chacun des panneaux monolithiques présente une animation en temps réel et en continu opérée par un système électromécanique. Ces animations constituent des films sans début ni fin programmés de manière à créer un perpétuel mouvement de poursuite entre des personnages à la présence fantomatique, rappelant l’esthétique des films noirs. C’est à la tombée du jour que l’œuvre se présente de façon optimale en projetant, à travers des persiennes et grâce à l’éclairage dynamique installé au sommet de l’œuvre, des jeux d’ombres et de lumières au sol. Suscitant l’attention des passants par les mouvements rapides et furtifs des personnages et objets énigmatiques qui traversent l’écran, l’œuvre offre une expérience cinématographique en milieu urbain. Comme pour le thème de l’œuvre, le titre renvoie à une tradition ou à une manière de faire archaïque alors que les processus techniques de l’œuvre sont à la fine pointe de la technologie. L’intention de l’artiste est de célébrer une certaine tradition de l’histoire du cinéma et de l’image, en s’ancrant résolument dans le présent au moyen des technologies numériques.

Lux Obscura a été réalisée à la suite d’un concours québécois par avis public tenu en 2016. Le projet s’inscrit dans les travaux de réaménagement de la rue Émery et plus largement dans le plan de revitalisation du Quartier des spectacles. Le projet d’art public constitue un legs du gouvernement du Québec pour le 375e anniversaire de fondation de Montréal.