Roseline Granet
Monument à Émile Nelligan
2005
Présentation de l'oeuvre
C’est à l’initiative de la Fondation Émile Nelligan – créée à l’instigation de Gilles Corbeil, neveu du poète – que le buste d’Émile Nelligan a été érigé, en partenariat avec la Ville de Montréal. L’œuvre est installée au square Saint-Louis, à quelques pas de la maison de Nelligan sur l’avenue Laval. L’emplacement du buste rappelle d’ailleurs le lien de ce square avec la littérature et les arts québécois. Toute l’ardeur du jeune poète est captée dans cette œuvre. Le portrait de Nelligan a été effectué à partir de sa photo de jeunesse la plus connue, où il apparaît avec une expression mélangeant la rêverie et l’audace. L'artiste française a su traduire, avec une grande économie d’éléments, le tourment et la transcendance de la figure romantique à la carrière littéraire tragiquement écourtée : un col de chemise ainsi qu’une chevelure au bord de l’envol, des yeux transmettant une légère frayeur et une attitude figée dans le temps. Événements associés
Né à Montréal le 24 décembre 1879, Émile Nelligan est le premier poète de la modernité québécoise. Ses résultats à l’école ne laissent guère présager la grandeur de son génie. À 17 ans, il entre au collège Sainte-Marie, pour en décrocher un an plus tard et entamer une vie bohème. En 1896, sous le pseudonyme d'Émile Kovar, Nelligan publie son premier poème, « Rêve fantastique », et en 1897, joint l'École littéraire de Montréal. En 1899, son ascendance fulgurante s’arrête brusquement en raison d’ennuis de santé mentale, et il est confiné au refuge Saint-Benoît. Son décès est constaté le 18 novembre 1941, à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Sa vie tragique et l’intensité de son œuvre sont inscrites dans l'imaginaire national comme un appel au dépassement de soi dans l’art.
C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !
– « La romance du vin », Poésies, 1904
Roseline Granet
Née à Paris, Roseline Granet étudie la peinture et le dessin, en 1954, à l’Art Students League de New York, puis de 1956 à 1959, elle fréquente l’atelier du sculpteur Ossip Zadkine à Paris. En 1960, Granet met sur pied, avec Gilbert Clémenti, la Fonderie Clémenti à Meudon. En 1974, elle expose pour la première fois à la galerie Darthea Speyer à Paris. L’artiste compte à son actif plusieurs œuvres importantes, dont une représentation de l’écrivain Jean-Paul Sartre à Paris, commandée par le gouvernement français, et un Monument aux droits de l’homme, commandé par la Ville de Meudon. Granet s’est toujours intéressée à la représentation figurative.
Présentation de l'oeuvre
C’est à l’initiative de la Fondation Émile Nelligan – créée à l’instigation de Gilles Corbeil, neveu du poète – que le buste d’Émile Nelligan a été érigé, en partenariat avec la Ville de Montréal. L’œuvre est installée au square Saint-Louis, à quelques pas de la maison de Nelligan sur l’avenue Laval. L’emplacement du buste rappelle d’ailleurs le lien de ce square avec la littérature et les arts québécois. Toute l’ardeur du jeune poète est captée dans cette œuvre. Le portrait de Nelligan a été effectué à partir de sa photo de jeunesse la plus connue, où il apparaît avec une expression mélangeant la rêverie et l’audace. L'artiste française a su traduire, avec une grande économie d’éléments, le tourment et la transcendance de la figure romantique à la carrière littéraire tragiquement écourtée : un col de chemise ainsi qu’une chevelure au bord de l’envol, des yeux transmettant une légère frayeur et une attitude figée dans le temps. Événements associés
Né à Montréal le 24 décembre 1879, Émile Nelligan est le premier poète de la modernité québécoise. Ses résultats à l’école ne laissent guère présager la grandeur de son génie. À 17 ans, il entre au collège Sainte-Marie, pour en décrocher un an plus tard et entamer une vie bohème. En 1896, sous le pseudonyme d'Émile Kovar, Nelligan publie son premier poème, « Rêve fantastique », et en 1897, joint l'École littéraire de Montréal. En 1899, son ascendance fulgurante s’arrête brusquement en raison d’ennuis de santé mentale, et il est confiné au refuge Saint-Benoît. Son décès est constaté le 18 novembre 1941, à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Sa vie tragique et l’intensité de son œuvre sont inscrites dans l'imaginaire national comme un appel au dépassement de soi dans l’art.
C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !
– « La romance du vin », Poésies, 1904
Roseline Granet
Née à Paris, Roseline Granet étudie la peinture et le dessin, en 1954, à l’Art Students League de New York, puis de 1956 à 1959, elle fréquente l’atelier du sculpteur Ossip Zadkine à Paris. En 1960, Granet met sur pied, avec Gilbert Clémenti, la Fonderie Clémenti à Meudon. En 1974, elle expose pour la première fois à la galerie Darthea Speyer à Paris. L’artiste compte à son actif plusieurs œuvres importantes, dont une représentation de l’écrivain Jean-Paul Sartre à Paris, commandée par le gouvernement français, et un Monument aux droits de l’homme, commandé par la Ville de Meudon. Granet s’est toujours intéressée à la représentation figurative.