Louis-Philippe Hébert
Monument à Louis-Octave Crémazie
1906
Présentation de l'oeuvre
De composition triangulaire, le monument prend la forme d’une stèle entourée d’un parapet et repose sur un emmarchement, le tout réalisé en granit gris pâle. La stèle porte le buste de Louis-Octave Crémazie, considéré comme le premier poète national, au-dessous duquel on retrouve une lyre traversée d’une branche de laurier, symbole de l’inspiration du poète. Au bas du piédestal se trouve un soldat mort au combat, tenant dans ses mains le drapeau de Carillon, que les forces françaises dirigées par le général Montcalm ont utilisé en 1758, à la bataille de Fort Carillon dans l’État de New York. Le vers « Pour mon drapeau je viens mourir ici », qui se trouve sous le soldat, est tiré du poème Drapeau de Carillon de Crémazie, composé à l’occasion du centenaire de cette victoire. Au dos du monument, une plaque de bronze a été installée juste avant l’inauguration, et se lit : « Érigé par ses compatriotes du Canada et des États-Unis, inauguré le 24 juin 1906. »Le monument est inauguré en 1906 au square Saint-Louis, en bordure de la rue Saint-Denis, par Louis Fréchette, instigateur de sa réalisation, devant 30 000 personnes. En 1972, au cours d'une campagne d'embellissement, le comité exécutif en autorise le déplacement à la place Crémazie, à l'angle des boulevards Crémazie et Saint-Laurent. C'est en 2002 que le monument est réinstallé au square Saint-Louis avec l'ajout d'un emmarchement.
Événements associés
Louis-Octave Crémazie est né le 16 avril 1827 à Québec. Après des études en lettres au Séminaire de Québec, il s’associe à son frère Joseph dans une librairie. Cette dernière devient le lieu de rencontre de l’élite culturelle de la Ville de Québec. À partir de 1849, Crémazie publie des poèmes dans les journaux locaux : la consécration vient en 1858, alors que son Drapeau de Carillon lui vaut d’être considéré comme « poète national ». En 1862, il fuit en France, où il s’est souvent rendu dans les années 1850 : Crémazie, criblé de dettes, a produit de fausses garanties de crédit. Il vit en France sous le nom de Jules Fontaine jusqu’à sa mort le 16 avril 1879, au Havre.
Louis-Philippe Hébert
Louis-Philippe Hébert (27 janvier 1850, Sainte-Sophie-d’Halifax, Québec – 13 juin 1917, Westmount, Québec) est formé dans la tradition québécoise de la sculpture sur bois héritée du XVIIIe siècle. Il se tourne rapidement vers les techniques complexes de la fonte du bronze qu’il découvre au cours de ses fréquents séjours à Paris. Artiste raffiné et consciencieux, Hébert a su assimiler l’essentiel de cette façon de travailler. Par son œuvre magistrale, il marque une étape fondamentale de l’art sculptural du Québec, lui permettant du coup de franchir le seuil de la modernité.
Prix et distinctions
- Chevalier de Saint-Michel et de Saint-Georges, 1903
- Chevalier de la Légion d'honneur, 1901
- Médaille de la Confédération, 1894
- membre de la Royal Canadian Academy of Arts, 1880
Présentation de l'oeuvre
De composition triangulaire, le monument prend la forme d’une stèle entourée d’un parapet et repose sur un emmarchement, le tout réalisé en granit gris pâle. La stèle porte le buste de Louis-Octave Crémazie, considéré comme le premier poète national, au-dessous duquel on retrouve une lyre traversée d’une branche de laurier, symbole de l’inspiration du poète. Au bas du piédestal se trouve un soldat mort au combat, tenant dans ses mains le drapeau de Carillon, que les forces françaises dirigées par le général Montcalm ont utilisé en 1758, à la bataille de Fort Carillon dans l’État de New York. Le vers « Pour mon drapeau je viens mourir ici », qui se trouve sous le soldat, est tiré du poème Drapeau de Carillon de Crémazie, composé à l’occasion du centenaire de cette victoire. Au dos du monument, une plaque de bronze a été installée juste avant l’inauguration, et se lit : « Érigé par ses compatriotes du Canada et des États-Unis, inauguré le 24 juin 1906. »Le monument est inauguré en 1906 au square Saint-Louis, en bordure de la rue Saint-Denis, par Louis Fréchette, instigateur de sa réalisation, devant 30 000 personnes. En 1972, au cours d'une campagne d'embellissement, le comité exécutif en autorise le déplacement à la place Crémazie, à l'angle des boulevards Crémazie et Saint-Laurent. C'est en 2002 que le monument est réinstallé au square Saint-Louis avec l'ajout d'un emmarchement.
Événements associés
Louis-Octave Crémazie est né le 16 avril 1827 à Québec. Après des études en lettres au Séminaire de Québec, il s’associe à son frère Joseph dans une librairie. Cette dernière devient le lieu de rencontre de l’élite culturelle de la Ville de Québec. À partir de 1849, Crémazie publie des poèmes dans les journaux locaux : la consécration vient en 1858, alors que son Drapeau de Carillon lui vaut d’être considéré comme « poète national ». En 1862, il fuit en France, où il s’est souvent rendu dans les années 1850 : Crémazie, criblé de dettes, a produit de fausses garanties de crédit. Il vit en France sous le nom de Jules Fontaine jusqu’à sa mort le 16 avril 1879, au Havre.
Louis-Philippe Hébert
Louis-Philippe Hébert (27 janvier 1850, Sainte-Sophie-d’Halifax, Québec – 13 juin 1917, Westmount, Québec) est formé dans la tradition québécoise de la sculpture sur bois héritée du XVIIIe siècle. Il se tourne rapidement vers les techniques complexes de la fonte du bronze qu’il découvre au cours de ses fréquents séjours à Paris. Artiste raffiné et consciencieux, Hébert a su assimiler l’essentiel de cette façon de travailler. Par son œuvre magistrale, il marque une étape fondamentale de l’art sculptural du Québec, lui permettant du coup de franchir le seuil de la modernité.
Prix et distinctions
- Chevalier de Saint-Michel et de Saint-Georges, 1903
- Chevalier de la Légion d'honneur, 1901
- Médaille de la Confédération, 1894
- membre de la Royal Canadian Academy of Arts, 1880