George Edward Wade
Monument à sir John A. Macdonald
1895
Présentation de l'oeuvre
Le 29 août 2020, lors d’une manifestation, la statue de John Alexander Macdonald est renversée. Dans la foulée de cet acte, la Ville de Montréal a décidé de former un comité ad hoc afin d’entreprendre une réflexion quant à l’avenir du monument. En 2023, il a été recommandé de ne pas remettre en place la statue de Macdonald. Des démarches pour trouver un partenaire qui exposera la statue de manière à la rendre accessible au public sont en cours. Un scénario de restauration sera déterminé avec l’institution. Seuls le baldaquin et les figures allégoriques composant le monument sont restés sur le site.
En 1895, l’emplacement retenu pour l’installation du Monument à sir John Alexander Macdonald est la partie sud du square Dominion, le positionnant au point focal d’une longue perspective. En 1967, cette partie du square est renommée place du Canada, ce qui cadre parfaitement avec la présence du monument, Macdonald ayant été l’un des Pères de la Confédération (Dominion du Canada) et son premier ministre.
Le baldaquin repose sur un socle élevé, et sa voûte à caissons est soutenue par un ensemble de 12 colonnes à chapiteaux corinthiens, groupées par trois à chacune des extrémités. Au sommet de la voûte, une colonne cannelée, effilée vers le haut, est surmontée d’une figure allégorique, drapée à la grecque et disposée en couronnement, comme une flèche de cathédrale. Elle symbolise le Canada, tandis que les sept garçons aux bras entrelacés qui retiennent chacun des boucliers au pied de la colonne représentent les sept provinces. L’ensemble, composé de la colonne, du « Canada » et des « sept provinces », repose sur quatre lions allongés à chaque coin du monument.
Par ses figures allégoriques, tout comme ses éléments décoratifs, le monument souligne les gestes majeurs du gouvernement de Macdonald qui ont contribué à l’expansion du Canada. Parmi les monuments érigés à la mémoire de Macdonald, celui de Montréal demeure le plus imposant et le plus élaboré.
Événements associés
Sir John Alexander Macdonald, juriste, homme d’affaires et homme politique, est largement reconnu à travers le Canada comme l’un des principaux Pères de la Confédération du pays. En effet, son rôle central dans le projet d’édification du Dominion du Canada ne saurait être réfuté: présent lors de toutes les rencontres et conférences visant à discuter des termes de l’union des colonies britanniques d’Amérique du Nord et menant souvent les débats et pourparlers, il est le principal instigateur de l’élaboration de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. À cet égard, il est désigné par le gouverneur général, lord Monck, pour occuper la fonction de premier ministre du Canada — le premier de la Confédération — avant d’être élu en septembre 1867.
Cette interprétation du personnage et de l’héritage de John A. Macdonald est toutefois loin d’être consensuelle. L’évolution de la sensibilité et des valeurs de la population, la production de nouvelles études sur cette période de l’histoire et les découvertes récentes de sépultures anonymes à proximité d’anciens pensionnats autochtones ont contribué à mettre en lumière un plus sombre héritage de Macdonald : ses politiques assimilatrices et génocidaires envers les peuples autochtones. Portant pendant plusieurs années le double statut de premier ministre du Canada et de surintendant général des Affaires indiennes, il est en effet aujourd’hui reconnu comme étant le principal instigateur d’un plan méticuleusement orchestré contre les Autochtones dans l’objectif avoué de les assimiler.
Jugé orangiste, antipapiste, anticatholique et hostile aux francophones, Macdonald n’est pas non plus célébré avec ferveur par les Canadiens français. De plus, la répression des Métis lors de l’insurrection de 1885, la pendaison de Louis Riel, les efforts de Macdonald pour nier les droits démocratiques des francophones au Manitoba et son implication directe dans le scandale du Pacifique: tout cela provoque une animosité envers le premier ministre qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
À la lumière de ces conclusions, l’héritage de Macdonald est durement contesté et le prestige qui lui était autrefois accordé est largement remis en cause.
George Edward Wade
Né à Londres en 1853, George Edward Wade amorce ses activités professionnelles autour des années 1890, alors qu’il commence à exposer à l’Académie royale de Londres. Sa production consiste surtout en des portraits en buste, dans le contexte de commandes provenant pour la plupart des colonies britanniques. Ses services ont notamment été retenus par la ville de Hamilton, en Ontario, pour réaliser une statue à l’effigie de Macdonald en 1893. Bien que le format de la statue soit imposant, aucune structure supplémentaire ne vient l’encadrer. Wade meurt à Londres, en 1933.
Présentation de l'oeuvre
Le 29 août 2020, lors d’une manifestation, la statue de John Alexander Macdonald est renversée. Dans la foulée de cet acte, la Ville de Montréal a décidé de former un comité ad hoc afin d’entreprendre une réflexion quant à l’avenir du monument. En 2023, il a été recommandé de ne pas remettre en place la statue de Macdonald. Des démarches pour trouver un partenaire qui exposera la statue de manière à la rendre accessible au public sont en cours. Un scénario de restauration sera déterminé avec l’institution. Seuls le baldaquin et les figures allégoriques composant le monument sont restés sur le site.
En 1895, l’emplacement retenu pour l’installation du Monument à sir John Alexander Macdonald est la partie sud du square Dominion, le positionnant au point focal d’une longue perspective. En 1967, cette partie du square est renommée place du Canada, ce qui cadre parfaitement avec la présence du monument, Macdonald ayant été l’un des Pères de la Confédération (Dominion du Canada) et son premier ministre.
Le baldaquin repose sur un socle élevé, et sa voûte à caissons est soutenue par un ensemble de 12 colonnes à chapiteaux corinthiens, groupées par trois à chacune des extrémités. Au sommet de la voûte, une colonne cannelée, effilée vers le haut, est surmontée d’une figure allégorique, drapée à la grecque et disposée en couronnement, comme une flèche de cathédrale. Elle symbolise le Canada, tandis que les sept garçons aux bras entrelacés qui retiennent chacun des boucliers au pied de la colonne représentent les sept provinces. L’ensemble, composé de la colonne, du « Canada » et des « sept provinces », repose sur quatre lions allongés à chaque coin du monument.
Par ses figures allégoriques, tout comme ses éléments décoratifs, le monument souligne les gestes majeurs du gouvernement de Macdonald qui ont contribué à l’expansion du Canada. Parmi les monuments érigés à la mémoire de Macdonald, celui de Montréal demeure le plus imposant et le plus élaboré.
Événements associés
Sir John Alexander Macdonald, juriste, homme d’affaires et homme politique, est largement reconnu à travers le Canada comme l’un des principaux Pères de la Confédération du pays. En effet, son rôle central dans le projet d’édification du Dominion du Canada ne saurait être réfuté: présent lors de toutes les rencontres et conférences visant à discuter des termes de l’union des colonies britanniques d’Amérique du Nord et menant souvent les débats et pourparlers, il est le principal instigateur de l’élaboration de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. À cet égard, il est désigné par le gouverneur général, lord Monck, pour occuper la fonction de premier ministre du Canada — le premier de la Confédération — avant d’être élu en septembre 1867.
Cette interprétation du personnage et de l’héritage de John A. Macdonald est toutefois loin d’être consensuelle. L’évolution de la sensibilité et des valeurs de la population, la production de nouvelles études sur cette période de l’histoire et les découvertes récentes de sépultures anonymes à proximité d’anciens pensionnats autochtones ont contribué à mettre en lumière un plus sombre héritage de Macdonald : ses politiques assimilatrices et génocidaires envers les peuples autochtones. Portant pendant plusieurs années le double statut de premier ministre du Canada et de surintendant général des Affaires indiennes, il est en effet aujourd’hui reconnu comme étant le principal instigateur d’un plan méticuleusement orchestré contre les Autochtones dans l’objectif avoué de les assimiler.
Jugé orangiste, antipapiste, anticatholique et hostile aux francophones, Macdonald n’est pas non plus célébré avec ferveur par les Canadiens français. De plus, la répression des Métis lors de l’insurrection de 1885, la pendaison de Louis Riel, les efforts de Macdonald pour nier les droits démocratiques des francophones au Manitoba et son implication directe dans le scandale du Pacifique: tout cela provoque une animosité envers le premier ministre qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
À la lumière de ces conclusions, l’héritage de Macdonald est durement contesté et le prestige qui lui était autrefois accordé est largement remis en cause.
George Edward Wade
Né à Londres en 1853, George Edward Wade amorce ses activités professionnelles autour des années 1890, alors qu’il commence à exposer à l’Académie royale de Londres. Sa production consiste surtout en des portraits en buste, dans le contexte de commandes provenant pour la plupart des colonies britanniques. Ses services ont notamment été retenus par la ville de Hamilton, en Ontario, pour réaliser une statue à l’effigie de Macdonald en 1893. Bien que le format de la statue soit imposant, aucune structure supplémentaire ne vient l’encadrer. Wade meurt à Londres, en 1933.