Émile Brunet
Monument à sir Wilfrid Laurier
1953
Présentation de l'oeuvre
Pour l’emplacement de cet ensemble sculptural, le choix s’arrête sur le square Dominion, aujourd’hui square Dorchester. Le monument fait face au monument à Sir John A. Macdonald, prédécesseur de Laurier comme premier ministre. Dans ce square, il côtoie Le Lion de Belfort, monument qui souligne le jubilé de diamant de la reine Victoria. Laurier assiste à cet événement à Londres où son éloquence lui permet de se faire particulièrement valoir et reconnaître comme le premier des premiers ministres des colonies de l’Empire. Par ailleurs, l’œuvre du sculpteur Jean-Émile Brunet tient compagnie au monument à Robert Burns, l’un des poètes préférés de Laurier.L’ensemble des éléments décoratifs de ce mémorial sert à illustrer la citation de Laurier, reproduite sur le socle, sur l’harmonisation de l’Est et de l’Ouest canadien. Au dos du monument, les blasons des neuf provinces formant le Canada sous le mandat de Laurier sont disposés par trois dans un entrelacs de branches. Deux érables longilignes encadrent et vivifient cette représentation. À l’avant, symbolisant l’union des provinces de l’Est et de l’Ouest, Jean-Émile Brunet reprend le thème de la feuille d’érable, sous la forme d’une gerbe que tend une jeune fille, et le thème du blé de l’Ouest, tenu en gerbe par un jeune homme. Cette imagerie est typique des illustrations des années 1950, et n’est pas sans rappeler celle du réalisme socialiste. Aux pieds de Laurier, un lit de fleurs ceinture le socle du monument. Feuilles de lys, chardons écossais, roses anglaises et trèfles irlandais composent un bouquet emblématique des quatre nations fondatrices.
Événements associés
Né en 1841 à Saint-Lin-de-Lachenaie, Sir Wilfrid Laurier obtient son diplôme en droit de l’Université McGill en 1866. Il est élu chef du Parti libéral en 1887, puis premier ministre du Canada en 1896. Premier francophone à occuper ce poste, il gouvernera le pays jusqu’en 1911. L’un des plus grands orateurs que le Canada aura connus, il prône l’union des deux peuples fondateurs et poursuit l’expansion et l’industrialisation du pays vers l’Ouest. Laurier entreprend, sans succès, d’instituer une politique de libre-échange commercial avec les États-Unis. Il matérialise cependant son objectif de créer un département des Affaires extérieures (1909) ainsi qu’une marine canadienne (1910). Il s’éteint à Ottawa en 1910.
« Canadien par patriotisme, Français par affection, Anglais par devoir. »
– Wilfrid Laurier
Émile Brunet
Issu d’une famille de fabricants de monuments funéraires, Émile Brunet (Montréal 1893-1977) manifeste dès sa plus tendre enfance un talent artistique extraordinaire, ce qui lui vaut une bourse du Conseil des arts et manufactures du Québec à l’âge de 14 ans. En 1920, l’obtention d’une seconde bourse d’études lui ouvre les portes du Chicago Art Institute. Trois ans plus tard, il poursuit sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il rafle le titre de « premier élève », l’équivalent du prix de Rome. En 1937, Brunet conçoit le pavillon du Canada à l’Exposition universelle des arts et techniques de Paris. Parmi ses réalisations monumentales les plus connues se trouvent le monument à Sir Wilfrid Laurier (1927) sur la colline parlementaire à Ottawa et la statue de Maurice Duplessis (1977) sur le côté sud de l’Hôtel du Parlement à Québec.
Prix et distinctions
- médaille d’argent au Salon annuel des artistes français, 1927
- médaille d'honneur et grand prix de l'Exposition universelle de Paris, 1937
Présentation de l'oeuvre
Pour l’emplacement de cet ensemble sculptural, le choix s’arrête sur le square Dominion, aujourd’hui square Dorchester. Le monument fait face au monument à Sir John A. Macdonald, prédécesseur de Laurier comme premier ministre. Dans ce square, il côtoie Le Lion de Belfort, monument qui souligne le jubilé de diamant de la reine Victoria. Laurier assiste à cet événement à Londres où son éloquence lui permet de se faire particulièrement valoir et reconnaître comme le premier des premiers ministres des colonies de l’Empire. Par ailleurs, l’œuvre du sculpteur Jean-Émile Brunet tient compagnie au monument à Robert Burns, l’un des poètes préférés de Laurier.L’ensemble des éléments décoratifs de ce mémorial sert à illustrer la citation de Laurier, reproduite sur le socle, sur l’harmonisation de l’Est et de l’Ouest canadien. Au dos du monument, les blasons des neuf provinces formant le Canada sous le mandat de Laurier sont disposés par trois dans un entrelacs de branches. Deux érables longilignes encadrent et vivifient cette représentation. À l’avant, symbolisant l’union des provinces de l’Est et de l’Ouest, Jean-Émile Brunet reprend le thème de la feuille d’érable, sous la forme d’une gerbe que tend une jeune fille, et le thème du blé de l’Ouest, tenu en gerbe par un jeune homme. Cette imagerie est typique des illustrations des années 1950, et n’est pas sans rappeler celle du réalisme socialiste. Aux pieds de Laurier, un lit de fleurs ceinture le socle du monument. Feuilles de lys, chardons écossais, roses anglaises et trèfles irlandais composent un bouquet emblématique des quatre nations fondatrices.
Événements associés
Né en 1841 à Saint-Lin-de-Lachenaie, Sir Wilfrid Laurier obtient son diplôme en droit de l’Université McGill en 1866. Il est élu chef du Parti libéral en 1887, puis premier ministre du Canada en 1896. Premier francophone à occuper ce poste, il gouvernera le pays jusqu’en 1911. L’un des plus grands orateurs que le Canada aura connus, il prône l’union des deux peuples fondateurs et poursuit l’expansion et l’industrialisation du pays vers l’Ouest. Laurier entreprend, sans succès, d’instituer une politique de libre-échange commercial avec les États-Unis. Il matérialise cependant son objectif de créer un département des Affaires extérieures (1909) ainsi qu’une marine canadienne (1910). Il s’éteint à Ottawa en 1910.
« Canadien par patriotisme, Français par affection, Anglais par devoir. »
– Wilfrid Laurier
Émile Brunet
Issu d’une famille de fabricants de monuments funéraires, Émile Brunet (Montréal 1893-1977) manifeste dès sa plus tendre enfance un talent artistique extraordinaire, ce qui lui vaut une bourse du Conseil des arts et manufactures du Québec à l’âge de 14 ans. En 1920, l’obtention d’une seconde bourse d’études lui ouvre les portes du Chicago Art Institute. Trois ans plus tard, il poursuit sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il rafle le titre de « premier élève », l’équivalent du prix de Rome. En 1937, Brunet conçoit le pavillon du Canada à l’Exposition universelle des arts et techniques de Paris. Parmi ses réalisations monumentales les plus connues se trouvent le monument à Sir Wilfrid Laurier (1927) sur la colline parlementaire à Ottawa et la statue de Maurice Duplessis (1977) sur le côté sud de l’Hôtel du Parlement à Québec.
Prix et distinctions
- médaille d’argent au Salon annuel des artistes français, 1927
- médaille d'honneur et grand prix de l'Exposition universelle de Paris, 1937