Agustín Cárdenas
Sans titre
1964
Présentation de l'oeuvre
Sur un socle de béton est érigée une sculpture abstraite constituée d’une pierre cylindrique d’une forme allongée et ajourée. À proximité des autres œuvres réalisées pour l’événement au parc du Mont-Royal, la sculpture monumentale de Cárdenas est couverte d’un fini piqué, rappelant ainsi la performance de l’artiste sur la matière réalisée devant public.Le sommet en pointe rappelle les rampants d’une toiture et fait de la forme un fragment de temple biscornu dont les colonnes arrondies convergent en un même point. C’est cependant la dimension biomorphique qui domine dans l’œuvre. Pour Guy Viau, un des organisateurs du Symposium, les courbes « suggère[nt] que le corps humain se trouve enfoui par osmose dans la pierre et l’anime par enchantement ».
Cette interprétation souligne l’impression vaguement fantasmagorique qui se dégage de l’œuvre. Comme ses « totems » en bois aux silhouettes effilées et longilignes qu’il réalise tout au long de sa carrière, les lignes sinueuses aux évocations mystérieuses de cette sculpture rappellent les racines surréalistes de Cárdenas qui, durant les années 1950, travaille avec André Breton.
Événements associés
L’œuvre de Cárdenas a été réalisée pour le Symposium international de sculpture de Montréal (1964), le premier tenu en Amérique du Nord. Le concept, né quelques années plus tôt en Europe, a pour but de permettre aux artistes de créer des sculptures monumentales dans une perspective de rencontres avec le public, en plus de munir les espaces publics d’œuvres d’envergure internationale. Instauré par le sculpteur Robert Roussil, ce symposium a rassemblé 11 sculpteurs de 9 pays et plus de 40 000 visiteurs. Il est perçu comme l’un des événements ayant permis de faire entrer le Québec dans la modernité artistique et culturelle.
Agustín Cárdenas
Cárdenas nait à Cuba en 1927. Il y étudie à l’Académie des beaux-arts de San Alejandro avant d’émigrer en France, en 1955. Sa carrière, qui prend alors un nouveau tournant, le mènera ensuite au Japon, en Autriche, en Israël, mais surtout en Italie où il travaillera la pierre et le bronze.
Son travail, représenté dans plusieurs collections publiques et privées, peut également être admiré dans l’espace public, notamment à Philadelphie avec Antillean Couple (1957) et à Passy en France avec Porte d’Eau (1973).
Son travail, représenté dans plusieurs collections publiques et privées, peut également être admiré dans l’espace public, notamment à Philadelphie avec Antillean Couple (1957) et à Passy en France avec Porte d’Eau (1973).
Prix et distinctions
- prix Nacional de Artes Plásticas (Cuba), 1995
- Ordre des Arts et des Lettres (France), 1976
- prix Fujisankey Biennal, Hakone Open Air Museum, Fujisankey (Japon), 1976
- prix William Copley (new York), 1964
- prix de la sculpture de la Biennale de Paris, 1961
- médaille d'argent, XXXVII, Salón de Bellas Artes, Círculo de Bellas Artes (La Havane), 1955
- deuxième prix, VI Salón Nacional de Pintura y Escultura, Salones del Capitolio Nacional (La Havane), 1953
Présentation de l'oeuvre
Sur un socle de béton est érigée une sculpture abstraite constituée d’une pierre cylindrique d’une forme allongée et ajourée. À proximité des autres œuvres réalisées pour l’événement au parc du Mont-Royal, la sculpture monumentale de Cárdenas est couverte d’un fini piqué, rappelant ainsi la performance de l’artiste sur la matière réalisée devant public.Le sommet en pointe rappelle les rampants d’une toiture et fait de la forme un fragment de temple biscornu dont les colonnes arrondies convergent en un même point. C’est cependant la dimension biomorphique qui domine dans l’œuvre. Pour Guy Viau, un des organisateurs du Symposium, les courbes « suggère[nt] que le corps humain se trouve enfoui par osmose dans la pierre et l’anime par enchantement ».
Cette interprétation souligne l’impression vaguement fantasmagorique qui se dégage de l’œuvre. Comme ses « totems » en bois aux silhouettes effilées et longilignes qu’il réalise tout au long de sa carrière, les lignes sinueuses aux évocations mystérieuses de cette sculpture rappellent les racines surréalistes de Cárdenas qui, durant les années 1950, travaille avec André Breton.
Événements associés
L’œuvre de Cárdenas a été réalisée pour le Symposium international de sculpture de Montréal (1964), le premier tenu en Amérique du Nord. Le concept, né quelques années plus tôt en Europe, a pour but de permettre aux artistes de créer des sculptures monumentales dans une perspective de rencontres avec le public, en plus de munir les espaces publics d’œuvres d’envergure internationale. Instauré par le sculpteur Robert Roussil, ce symposium a rassemblé 11 sculpteurs de 9 pays et plus de 40 000 visiteurs. Il est perçu comme l’un des événements ayant permis de faire entrer le Québec dans la modernité artistique et culturelle.
Agustín Cárdenas
Cárdenas nait à Cuba en 1927. Il y étudie à l’Académie des beaux-arts de San Alejandro avant d’émigrer en France, en 1955. Sa carrière, qui prend alors un nouveau tournant, le mènera ensuite au Japon, en Autriche, en Israël, mais surtout en Italie où il travaillera la pierre et le bronze.
Son travail, représenté dans plusieurs collections publiques et privées, peut également être admiré dans l’espace public, notamment à Philadelphie avec Antillean Couple (1957) et à Passy en France avec Porte d’Eau (1973).
Son travail, représenté dans plusieurs collections publiques et privées, peut également être admiré dans l’espace public, notamment à Philadelphie avec Antillean Couple (1957) et à Passy en France avec Porte d’Eau (1973).
Prix et distinctions
- prix Nacional de Artes Plásticas (Cuba), 1995
- Ordre des Arts et des Lettres (France), 1976
- prix Fujisankey Biennal, Hakone Open Air Museum, Fujisankey (Japon), 1976
- prix William Copley (new York), 1964
- prix de la sculpture de la Biennale de Paris, 1961
- médaille d'argent, XXXVII, Salón de Bellas Artes, Círculo de Bellas Artes (La Havane), 1955
- deuxième prix, VI Salón Nacional de Pintura y Escultura, Salones del Capitolio Nacional (La Havane), 1953