Michel Goulet
Un jardin à soi
2010
Présentation de l'oeuvre
Dans l’arboretum du Jardin botanique de Montréal, au détour d’une allée discrète, une chaise de laiton et d’acier est placée au centre d’un enclos en acier inoxydable. Ce dernier se présente comme une dentelle de motifs de feuilles imitant celles que l’on peut trouver dans le jardin. La chaise, quant à elle, est décorée sur son siège par 12 flèches disposées à la manière des chiffres d’une montre.La présence de l’œuvre à cet endroit produit une rencontre entre l’art et la nature. Un jardin à soi y produit son propre espace de recueillement et de contemplation dans un lieu circonscrit. Elle offre au visiteur qui s’y assoit un moment d’intimité et de solitude en plus de l’inciter à porter un regard artistique sur ce qui l’entoure. Goulet, sensible à l’intégration de ses œuvres à leur lieu d’exposition, résume la relation complexe qu’Un jardin à soi entretient avec son environnement :
« Le petit espace ne rivalise pas avec l’espace du jardin,
mais en résume le charme et l’usage. Sa porte toujours ouverte
et le grillage ajouré en font un lieu convivial et ouvert. »
– Goulet, discours d’inauguration, 2011
Événements associés
Un jardin à soi possède une histoire hors du commun. L’œuvre résulte d’un incident affectant une autre œuvre d’art public de l’artiste. Le 7 mai 1995, la chaise-poème « Les hauts et les bas » des Leçons singulières de la place Roy du Plateau-Mont-Royal est dérobée. En 1998, n’ayant pas réussi à récupérer la pièce, la Ville décide d’en commander une nouvelle pour assurer l’intégrité de l’œuvre. Lorsqu’un citoyen retrouve finalement la chaise originale en 2007, Goulet est alors invité à proposer une nouvelle création intégrant l’artéfact.
Michel Goulet
Né à Asbestos en 1944, Michel Goulet a reçu sa formation d’artiste à l’Université du
Québec à Montréal. Plusieurs de ses projets d’envergure prennent la forme de chaises-poèmes ancrées dans le sol de places publiques, comme celles installées temporairement à New York, à l’entrée sud-est de Central Park (1990), ou celles qui ornent la place de la Gare à Québec (2008). Cet objet a également été exploré par l’artiste lorsqu’il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1988. On peut aussi voir ses œuvres d’art public à Toronto, à Lyon et à Paris.
Son travail a fait l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004.
Québec à Montréal. Plusieurs de ses projets d’envergure prennent la forme de chaises-poèmes ancrées dans le sol de places publiques, comme celles installées temporairement à New York, à l’entrée sud-est de Central Park (1990), ou celles qui ornent la place de la Gare à Québec (2008). Cet objet a également été exploré par l’artiste lorsqu’il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1988. On peut aussi voir ses œuvres d’art public à Toronto, à Lyon et à Paris.
Son travail a fait l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004.
Prix et distinctions
- Ordre national du Canada, 2012
- Docteur d'honneur, Université de Sherbrooke, 2010
- Membre de l'Académie royale des arts du Canada, 2009
- Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques , Conseil des Arts du Canada, 2008
- Prix Paul-Émile Borduas, 1990