Michel Goulet
Détour : le grand jardin
1994
Présentation de l'oeuvre
Sur la grande jetée, entre le lac Saint-Louis et le canal, est aménagé un jardin fait de 36 mâts sur lesquels sont accrochés autant d’objets colorés en guise de drapeaux. Outils, instruments, éléments architecturaux et signes de toutes sortes se laissent découvrir par un spectateur appelé à déambuler parmi ces hampes ludiques. Ces mâts, très précisément alignés en six rangées tel un quadrant de plan cartésien, sont circonscrits par un podium circulaire, une balançoire à bascule, deux chaises disposées face à face et une grille entrouverte.Inscrite dans un vaste espace et constituée de ces étonnants « drapeaux », l’installation proposée par l’artiste a des airs d’une improbable place des Nations. Le podium, les chaises et la bascule évoquent la prise de parole, les rencontres et la convivialité. Les objets colorés à caractère pratique ou ludique, quant à eux, font de cet espace public un lieu familier où l’on retrouve des symboles communs. Ainsi, les composantes de l’œuvre convergent, dans un esprit de rencontre, vers la célébration du sentiment de communauté.
En somme, Détour : le grand jardin résulte d’un déplacement d’éléments du quotidien dans l’espace public afin d’en modifier l’usage. Cette démarche constitue justement la pierre d’assise de la production d’art public de l’artiste qui s’étend sur plus de trois décennies.
Événements associés
Présentée une première fois en 1994 à l’occasion du deuxième Salon international de sculpture extérieure de Montréal sous forme de maquette, l’œuvre est ensuite offerte par André Harel à la Ville de Lachine et installée au parc René-Lévesque.
Michel Goulet
Né à Asbestos en 1944, Michel Goulet a reçu sa formation d’artiste à l’Université du
Québec à Montréal. Plusieurs de ses projets d’envergure prennent la forme de chaises-poèmes ancrées dans le sol de places publiques, comme celles installées temporairement à New York, à l’entrée sud-est de Central Park (1990), ou celles qui ornent la place de la Gare à Québec (2008). Cet objet a également été exploré par l’artiste lorsqu’il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1988. On peut aussi voir ses œuvres d’art public à Toronto, à Lyon et à Paris.
Son travail a fait l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004.
Québec à Montréal. Plusieurs de ses projets d’envergure prennent la forme de chaises-poèmes ancrées dans le sol de places publiques, comme celles installées temporairement à New York, à l’entrée sud-est de Central Park (1990), ou celles qui ornent la place de la Gare à Québec (2008). Cet objet a également été exploré par l’artiste lorsqu’il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1988. On peut aussi voir ses œuvres d’art public à Toronto, à Lyon et à Paris.
Son travail a fait l’objet d’une rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004.
Prix et distinctions
- Ordre national du Canada, 2012
- Docteur d'honneur, Université de Sherbrooke, 2010
- Membre de l'Académie royale des arts du Canada, 2009
- Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques , Conseil des Arts du Canada, 2008
- Prix Paul-Émile Borduas, 1990