Armand Vaillancourt
Le chien du Québec
1972
Présentation de l'oeuvre
La présence de cette œuvre au square Saint-Louis instaure un contraste frappant entre l’urbanité, la nature et l’industrie. Sur une base faite de poutres de bois est déposée une masse de forme irrégulière et accidentée de fonte composée de plusieurs ramifications.Ce volume brut, minéral et abstrait représente, au milieu de ce parc urbain, la trace d’un processus de fabrication emblématique de la démarche artistique de Vaillancourt. Préférant les matériaux et les techniques industriels aux traditions sculpturales, l’artiste iconoclaste utilise ici une technique inusitée pour l’époque consistant à assembler des pièces de styromousse taillées et brisées pour créer le moule.
Les différentes textures produites par ce procédé de fonte de fer invitent les spectateurs à faire une expérience tactile de la sculpture. Ce contact direct avec l’art, opposé aux prescriptions muséales, a justement été le thème central de l’événement pour lequel l’œuvre a été installée à cet endroit.
Événements associés
L’œuvre a été exposée pour la première fois à l’occasion de l’événement Fête de l'œil et de la main. Cette exposition en plein air de peinture et de sculpture a été organisée à l’été 1972, au square Saint-Louis, par des citoyens du quartier qui souhaitaient favoriser la promotion culturelle de la population. 1
1. « Fête de l'œil et de la main », La Presse, 1972.
Armand Vaillancourt
Né à Black Lake, cet artiste québécois formé à l’Université d’Ottawa et à l’École des beaux-arts de Montréal dans les années 1950 est reconnu pour avoir chamboulé des traditions bien ancrées au Québec, notamment par le biais de son engagement politique et de son travail sculptural.
Sa carrière longue et prolifique a été ponctuée de projets d’envergure dans l’espace public, notamment : L'humain, sculpture commandée par l'École des arts et métiers d'Asbestos (1963), Québec libre ! sculpture-fontaine de l’Embarcadero de San Francisco (1971), de même que Justice ! œuvre contre l’apartheid réalisée pour le Palais de justice de Québec (1983).
Sa carrière longue et prolifique a été ponctuée de projets d’envergure dans l’espace public, notamment : L'humain, sculpture commandée par l'École des arts et métiers d'Asbestos (1963), Québec libre ! sculpture-fontaine de l’Embarcadero de San Francisco (1971), de même que Justice ! œuvre contre l’apartheid réalisée pour le Palais de justice de Québec (1983).
Prix et distinctions
- Chevalier, Ordre national du Québec, 2004
- Artiste pour la Paix, Artistes pour la Paix, 1994
- prix Paul-Émile-Borduas, 1993
- 1961-1963, premier prix, Salon du Printemps, Musée des beaux-arts de Montréal, 1961
- prix de la jeune sculpture canadienne, 1959
- premier prix, Hadassah, Montréal (aussi en 1959, 1962, 1966), 1958