Alfred Laliberté
Monument à Dollard des Ormeaux
1920
Présentation de l'oeuvre
Commémorant un événement important – mais contesté – de l’histoire canadienne, le Monument à Dollard des Ormeaux d’Alfred Laliberté illustre autant l’héroïsme, le courage et la ténacité du personnage que le sentiment nationaliste et la volonté d’écrire l’histoire du Québec qui règnent alors.La lecture de l’ensemble sculptural de bronze est guidée par l’imposant piédestal réalisé par l’architecte Alphonse Venne. De forme originale pour l’époque, il ordonne les différents éléments de la composition. À gauche et à droite, les bas-reliefs relatent des événements de la bataille; au centre, l’ensemble statuaire se contemple de face uniquement; vers le haut, l’allégorie de la France enveloppant la figure héroïque n’est dominée que par le visage triomphant de la Nouvelle-France.
L’œuvre rallie le réalisme de la figure principale à la profusion de symboles (fleur de lys, feuille d’érable), ajoutant ainsi une charge sémantique déjà importante à l’événement commémoré. La réalisation de l’artiste, une des plus marquantes de sa carrière, est influencée du travail d’Auguste Rodin et du style en vogue au début du XXe siècle au Salon des artistes français à Paris.
Événements associés
Le monument rend hommage au Sieur Adam Daulac des Ormeaux, dit Dollard des Ormeaux (1635-1660), une figure héroïque de l’histoire canadienne-française, notamment grâce aux écrits de Lionel Groulx.
Commandant du fort à Ville-Marie, il entreprend en 1660 une expédition vers l’Outaouais afin de défendre la colonie d’éventuelles attaques iroquoises. Quand la mission tourne à l’affrontement, Dollard des Ormeaux et ses compagnons se réfugient dans un fort abandonné. La bataille du Long-Sault dure plusieurs jours et convainc les Iroquois de réviser leur plan d’attaque de Ville-Marie.
Alfred Laliberté
Né en 1878 à Sainte-Élizabeth-de-Warwick, dans la région des Bois-Francs, Alfred Laliberté reçoit une formation au Conseil des arts et manufactures à Montréal et, à 23 ans, part étudier à la prestigieuse École des beaux-arts de Paris. Il rentre au Canada en 1907 et devient professeur à l’École des beaux-arts de Montréal en 1922.
Créateur prolifique, il réalise plus de 920 sculptures. Certaines représentent des personnages importants de l’histoire, dont les statues des pères Brébeuf et Marquette à Québec, alors que d’autres évoquent plutôt des traditions rurales et des légendes, comme la série de bronzes commandée par le gouvernement québécois en 1928. Il a longtemps été considéré comme « le sculpteur national ».
Créateur prolifique, il réalise plus de 920 sculptures. Certaines représentent des personnages importants de l’histoire, dont les statues des pères Brébeuf et Marquette à Québec, alors que d’autres évoquent plutôt des traditions rurales et des légendes, comme la série de bronzes commandée par le gouvernement québécois en 1928. Il a longtemps été considéré comme « le sculpteur national ».
Prix et distinctions
- doctorat Honoris Causa, Université de Montréal. , 1940